La cité radieuse : son architecture illumine Marseille sud

La cité radieuse : son architecture illumine Marseille sud

Décoratrice d’intérieur MH DECO à Marseille, à la lisière de Mazargues et Bonneveine, Aurélie Renuy nous emmène à la visite de la Cité radieuse.

 

« Je suis souvent passée devant ce grand bâtiment de béton en me demandant ce qu’il avait de si radieux ! De mon point de vue, je ne le trouve pas très accueillant ; un

Inscrit dans le béton des murs de la Cité radieuse, la silhouette stylisée de Le Corbusier.

peu trop grand, un peu trop gris. Alors qu’a-t-il de si spécial ? Pour me faire ma petite idée, j’ai attendu la fin des restrictions sanitaires et me suis offert une visite guidée de

cet ouvrage inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

Imaginé par le grand architecte Charles Édouard Jeanneret, autrement plus connu sous le pseudonyme de Le Corbusier, la Cité radieuse sortit de terre juste après la seconde guerre mondiale, au 280 boulevard Michelet, dans le 8e arrondissement de Marseille. Sa construction dura cinq ans, de 1947 à 1952.

Un village vertical

Celle que l’on appelle « la maison du Fada » a été pensé comme un village vertical. On y trouvait à l’époque des commerces, une école, un théâtre, un gymnase… Le hall de l’immeuble faisait office de place du village et les longs couloirs des étages, de rues. Tout y était pensé pour que les occupants y trouvent tout ce dont ils avaient besoin.

Le temps a passé et la Cité radieuse est aujourd’hui moins vivante. Quelques commerces ont toutefois résisté (un hôtel restaurant, une librairie…) et une école maternelle y prend toujours place au dernier étage. Quant au gymnase, il a été remplacé par un musée d’art contemporain, le MAMO qui rouvrira bientôt ses portes au public.

Les 337 appartements se caractérisent par une insonorisation exceptionnelle et des volumes de rangements entièrement aménagés « à l’endroit précis ou le geste s’accomplit ».

 

 

Une architecture d’intérieur avant-gardiste

L’imposant luminaire originel se dresse toujours dans le hall de la Cité radieuse.

Organisés pour la plupart en duplex, leur superficie est de quelque 100m2. Remarquable pour l’époque, cet espace était prévu pour accueillir des familles de 4 à 6 personnes.

On y trouvait les premières cuisines entièrement équipées, pensées par Charlotte Perriand. Inspirées du mobilier de bateau, elles s’ouvraient sur le séjour.

La chambre des parents en mezzanine disposait de sa propre salle de bains. Pour leur part, les enfants se répartissaient

Le toit-terrasse offre une vue panoramique sur les quartiers sud de Marseille.

dans deux chambres communicantes tout en longueur et équipées chacune d’un point d’eau. Le grand luxe !

Sans n’y avoir jamais les pieds, je pressentais que l’endroit valait le détour. Cette belle visite m’a en tout cas permis de le voir différemment, de l’envisager de façon beaucoup plus radieuse. Ce qui est certain, c’est que son architecture extérieure est à la hauteur de son design intérieur et vice versa !

Je n’ai plus qu’une envie : y intervenir pour des projets de décoration ou rénovation d’intérieur… »

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